Test: Batman Arkham Knight terminé à 96%

Publié le par Thane Krios

Test: Batman Arkham Knight terminé à 96%

Puissant comme un coup de poing de Batou dans la tronche. Voilà comment j'ai ressenti l'expérience après une trentaine d'heure de jeu passée pour presque terminer ce troisième et dernier épisode des aventures du chevalier noir. Après deux épisodes de bonne facture, la trilogie se termine en beauté mais non sans quelques petits défauts à mon sens.

Un gameplay puissant mais perfectible.
Cette puissance, on la ressentait déjà dans les épisodes précédents. Batman est toujours aussi massif, les coups qui envoient valser les ennemis à l'autre bout de la scène accentués par des bruitages fracassants donne une impression de quasi-invincibilité du début à la fin. D'ailleurs, rares sont les fois où vous verrez la chauve-souris se faire terrasser. Les combats "Freeflow" paraissent dès les premières joutes assez limités mais le gameplay s'étoffe au fur et à mesure que Batman gagne en compétences et présente un réel intérêt après quelques heures de jeu. En effet, il se limite à sauter dans le tas et à bourriner les boutons de coups dès les premières joutes mais après avoir amélioré votre personnage et gagné quelques gadgets, vous pourrez préparer l'avant combat en "piégeant vos adversaires" puis descendre les attaquer avec style en enchaînant les esquives et les combos en interagissant avec le décors. J'ai regretté par contre l'aspect "Assassin's Creediesque" des combats c'est à dire que certains ennemis attendent leur tour pour vous attaquer. Parmi les nouveautés apportées au gameplay, il est désormais également possible d'effectuer quelques anecdotiques combats à deux et, plus intéressant, des intimidations qui consistent à éliminer plusieurs adversaires les uns après les autres dans une chorégraphie au ralenti du plus bel effet.

Contrairement aux combats rythmés, j'ai été très déçu des phases d'infiltration. Déjà, éliminer un garde esseulé de façon discrète à l'autre bout de la map rameutera quand même un ou deux gardes qui viendront voir ce qui se passe. De plus, Batman acquiert plusieurs gadgets et compétences pour faciliter l'infiltration au fur et à mesure du jeu mais j'ai trouvé que leur utilisation était très limitée. On a soit des phases qui nous permettent d'utiliser le piratage de presque tous les éléments du décors, soit des phases qui ne le permettent pas du tout. Par contre les trappes qui permettent de passer sous le sol pour surprendre les gardes sont utilisées à foison et on finit vite par éliminer tout le monde en passant par en dessous par manque d'autres possibilités. C'est assez frustrant car l'infiltration représente une grosse partie du gameplay et on aurait aimé que dans le troisième épisode il soit au summum de son aboutissement surtout quand on voit le nombre de gadgets à disposition.


Préparer bien vos attaques sous peine de vite vous faire déborder.

Au niveau des gadgets, le classique batarang est assez inefficace car il ne sert qu'à quelques phases où il faut déclencher un mécanisme à distance ou à assommer pour une courte durée les ennemis. Idem pour le batarang téléguidé. Autres gadgets inefficaces et difficiles à mettre en place, la tyrolienne, la charge électrique à distance, la bombe fumigène, le gel explosif et le synthétiseur vocal n'ont que très peu retenu mon attention contrairement au brouilleur et au dispositif de piratage à distance que j'aurais aimé pouvoir plus utiliser. La bat-griffe se révèle quand à elle surtout efficace face au nombre croissant d'ennemis puissants dans les phases de combats et elle vous sera très utile pour souffler quand vous serez attaqué par une demi-douzaine de gardes armés en même temps.

Le menu d'améliorations est très complet mais je n'ai pas ressenti de réel changements en combat après les avoir acquises. En gagnant de l'expérience en combat, se débloqueront au fur et à mesure des améliorations pour la Batmobile, pour la tenue de Batman, pour les combats et pour les gadgets mais seuls ces derniers et les combinaisons de coups à utiliser en combat seront réellement utiles. Il reste possible de finir le jeu sans améliorer la Batmobile et la tenue par exemple, sans ressentir de difficulté particulière pour progresser dans l'aventure.

Une Batmobile tout en muscles.
Grande nouveauté et mise en avant pour la sortie du jeu, la Batmobile fait une entrée remarquée dans le gameplay. S'il n'y a rien de spécial à noter quand à la conduite très arcade et pas vraiment jouissive du véhicule, le mode combat offre quelques phases de batailles musclées à coup de canon de 60mm. En appuyant sur la touche Lt (ou L2) la Batmobile se transformera en effet en tank à l'allure de crabe gonflé aux hormones et vous permettra de dézinguer les ennemis les plus coriaces comme les tanks ou les hélicoptères qui se dresseront sur votre chemin. Certains se plaindront de son utilisation abusive, je l'ai trouvé raisonnable car à part pour certaines missions, vous pouvez toujours vous déplacer dans Gotham en volant et en vous agrippant partout. 


La "tankmobile"

Satisfait du scénario.
Lecteur de comics occasionnel, je ressors satisfait de cette trilogie. Même si on est spoilé à fond, on en apprend beaucoup sur les ennemis de Batou jusqu'à l'identité du chevalier d'Arkham. Ceux qui n'auront pas lu les comics tiqueront peut être mais quelqu'un comme moi qui ne les lira probablement pas ressortent satisfait d'en avoir appris plus. Une résumé vidéo-ludique en somme. La trame principale de l'histoire est bien ficelée et s'imbrique bien avec les quêtes secondaires qui vous ferons croiser la route de figures légendaires comme Double Face, le Pingouin, Deathstoke, Nigma et d'autres un peu moins connus comme le professeur Pyg, Simon Stagg ou le Diacre Blackfire. Il vous faudra progresser dans la trame principale pour débloquer certaines trames secondaires et inversement. Le Joker, mort précédemment, apparaît ici sous forme d'hallucinations tout au long du jeu, parfois de manière opportune et parfois inutile mais apporte un petit plus à la morosité qui s'installe après quelques heures à arpenter la morne Gotham en solo et en effectuant des missions un peu répétitives pour débusquer les méchants.


Plus on est de fous, plus on rit ?

Une Gotham plus vraie que nature.
La ville est ici superbement reconstituée. Composée de trois îles (Bleake Island, Miagani Island et Founders Island), il faut un certain temps pour les parcourir d'un bout à l'autre. L'ambiance glauque et sombre colle parfaitement à l'univers de la chauve-souris, plus encore que dans les opus précédent. La pluie, les éclairs et le vent sont bluffant et apporte un réel plus à l'atmosphère globale. Petite déception quant à l'animation des rues qui est trop répétitive. Impossible de traverser trois blocs de bâtiments sans voir une course poursuite entre des malfrats et la police ou sans se faire agresser par une bande de trois/quatre loubards. Par contre les conversations entre ces derniers ajoutent un peu d'ambiance lors des traversées de la ville et apporte des informations complémentaires sur le scénario.

Des graphismes à la hauteur.
On y était habitué mais les graphismes sont somptueux et ils n'ont été qu'en s'améliorant au fil de la trilogie. Même si je ne suis pas fan du style graphique des personnages, un peu trop "cru" à mon goût, le reste est quasi-parfait. "Quasi" car certaines animations dans les cinématiques sont mal faites mais l’enchaînement entre celles-ci et les phases in-game se font sans changement de plan et apporte un réel plus à l'immersion. Comme indiqué ci-dessus, la ville superbement modélisée joue les premiers rôles et m'a plongé dans l'ambiance dès les premières minutes de jeu.


Gotham dans toute sa "splendeur"

Conclusion.
Je n'ai pas acheté le jeu à sa sortie car j'ai attendu de trouver l'édition collector en septembre sur un site de revente (pour 30€!) d'où cette review tardive. L'attente a été longue mais ce dernier épisode conclut en beauté la trilogie d'Arkham. Par des graphismes magnifiques, un scénario riche et complet et un gameplay soigné, l'aventure m'a plongé durant une trentaine d'heures dans la peau d'un Batman à l'esprit torturé dans un univers parfaitement retranscrit. Faut-il finir le jeu à 100% ? Je dirais oui car les quêtes à terminer permettent d'en savoir plus sur chaque personnage à laquelle elles sont rattachées. Je ne suis arrivé qu'à 96% car la dernière quête consiste à chercher dans toute la ville les trophées de l'Homme Mystère et je ne suis pas du genre à chercher pendant des heures des objets de trente centimètres cachés dans les recoins les plus inaccessibles de la map, qui plus est que certains ne se dévoilent qu'après avoir résolu des énigmes sans intérêt. C'est très frustrant car tous les trouver (plus de 200 quand même) vous permettra d'affronter Nigma et d'arriver à 100% du jeu pour débloquer la vrai fin. Je garde quand même de ce jeu une très bonne impression, satisfait d'avoir conclut une histoire passionnante, menée à coup de bat-griffe et de coups de poings en plein gueule. C'est comme ça qu'on aime Batman au final...

Les plus:
- graphismes et ambiance fidèle à l'univers Batman.
- combat jouissifs.
- scénario riche et prenant.

Les moins:
- les défis de l'Homme Mystère.
- missions répétitives.
- combats parfois fouillis.

Test: Batman Arkham Knight terminé à 96%

Publié dans Tests

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article